Notre histoire
une imprimerie artisanale
Un imprimeur artisan implanté à Divatte sur Loire
C’est en janvier 2001 que l’imprimerie artisanale nommée Le Point d’Impression fut créée. Stéphane, son fondateur, est issu d’une vieille famille ancrée depuis quatre générations dans le monde de l’imprimerie . Cette dynastie a vu ses membres exercé leur compétence dans tous les métiers liés de près ou de loin à l’imprimerie , tels que le façonnage, la photogravure, la typographie, l’impression de livres, d’étiquettes, l’impression offset, ainsi que la maintenance de matériel d’impression.
Diplômé d’une école de mécanique en 1988, Stéphane a d’abord intégré une entreprise importatrice de presses d’impression industrielles de la marque désormais éteinte, Planeta. Suite à la chute du mur de Berlin, les livraisons de ces machines cessèrent, et Stéphane fut licencié, comme tout salarié réduit a balayer les ateliers en attendant la liquidation. Il rejoignit alors l’imprimerie où son père, alors cadre dans l’atelier d’impression, officiait depuis déjà dix ans. Au sein de cette imprimerie industrielle, Stéphane apprit l’art de l’impression sur des machines de grande taille, maîtrisa l’art complexe du coloriste et acquit rapidement une expertise en techniques d’impression offset en tant que conducteur de machine d’imprimerie. Puis, il est subitement licencié, au motif de l’insubordination, nous étions en 2000, l’année marquée par les cataclysmes intersidéraux et informatiques.
Il décida donc de créer sa propre imprimerie artisanale, bien qu’il eût sérieusement envisagé de fonder une industrie du livre. Toutefois, confronté à la réalité brute et inévitable, il admit être avant tout un petit artisan imprimeur, ce qui n’était déjà pas si mal. En mars 2000, il fit appel à l’un de ses oncles, chef d’entreprise dans la vallée maraîchère du village de La Chapelle-Basse-Mer, aujourd’hui Divatte-sur-Loire (un nom bien moins pittoresque, il faut l’avouer), pour savoir s’il pouvait rénover le vieux four à chanvre qui traînait, abandonné dans le fond de la cour et qui n’avait plus servi depuis des lustres. L’oncle, aussi généreux que le bon pain, accepta. Et Stéphane se mit à l’œuvre. Il restaura ce vieux four de 80 m². Entretemps, il dénicha du matériel d’impression d’occasion qu’il acquit à bon prix grâce à un prêt (consenti sous la menace) de la banque. Il prit plaisir à rénover ce vieux matériel et l’installa dans son imprimerie artisanale fraîchement rénovée. Nous étions alors en janvier 2001, et oui……ça date.
Stéphane s’installa à son bureau, attendant patiemment qu’un premier client, passant au hasard du lieu dit, franchisse la porte de son imprimerie artisanale. Ce qui se produisit quelques jours plus tard. Une gentille et vieille dame, prénommée Gilberte, vint commander quelques cartes de visite, destinées à être envoyées lors des enterrements, devenus, hélas, de plus en plus fréquents à mesure que son âge avançait vers le cimetière.
Et voilà, il réalisa les cartes de visite de Gilberte, qui, ravie, s’empressa de colporter au cœur du village que le nouveau venu, installé comme imprimeur artisan, était sûrement un jeune et brave tout ce qu’il a de plus honnête. Le bouche à oreille fonctionna efficacement, aidé non sans le concours de son oncle, né à Divatte-sur-Loire, qui drainait du monde. Ce furent les belles années d’insouciance du chef d’entreprise débutant. La clientèle afflua, les crédits furent remboursés, le banquier soulagé et l’imprimerie artisanale se développait à la vitesse d’une petite imprimerie artisanale, c’est-à-dire lentement mais sûrement.
Une transition technologique et de la sueur
Nous sommes en 2007, cela fait déjà six ans que Le Point d’Impression a vu le jour. Stéphane est désormais père de deux joyeux enfants. Il se gratta la tête et se dit : « Soyons comme Roosevelt, faisons face à la réalité, rien que la réalité. Je suis un père de famille, un homme responsable, c’est du sérieux. Il va falloir élever ces deux petits au nom d’homme et de femme responsables. Pour cela, il va falloir de l’argent. Et mon épouse veut un toit, à elle. Rien de plus classique en somme. L’imprimerie artisanale nous apporte un revenu, rien de plus. Il va donc falloir faire des efforts, et osons le mot, investir. »
Stéphane alla revoir son banquier et, encore sous la menace, demanda un prêt pour moderniser son entreprise. Le banquier, sûrement un fou, accepta pour une modique somme de 400 000 euros, ce qui était énorme pour une entreprise qui réalisait seulement un tiers de cette somme en chiffre d’affaires. Stéphane était ambitieux, d’abord pour ses enfants, ensuite pour son épouse, et enfin pour lui-même. Mais ne nous voilons pas la face, Stéphane était un homme, et comme tous les hommes, sa vanité devint rapidement son indispensable coéquipier qui lui assurera, non sans mal et non sans sueur, le dégagement d’une voix vers une certaine notoriété, bien méritée.
Il chercha à proximité, au Loroux-Bottereau, une entreprise qui se chargea de trouver du matériel moderne d’impression. Cette société, la SARL Jubineau, toujours en activité, lui proposa une belle presse 4 couleurs offset, portant le doux nom barbare de Heidelberg SMS52-4, qui ne dit rien à quiconque, sauf aux initiés. Et, comme tout initié, il est assez jouissif de laisser le non-initié se débattre avec le malaise qu’engendre en lui l’écoute d’une conversation qu’il ne comprend que par bribes, et le plus souvent pas du tout.
– En cours de rédaction –